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Journal d'un radiophoneur

par Brice Depasse


Mardi 2 juillet : Une journée avec César

Publié le 5 Juillet 2013, 14:55pm

Catégories : #daniel, #auteuil, #marius, #fanny, #avant-permiere, #interview, #nostalgie, #stelle, #ugc

Je n’aurais jamais cru que je verrais ça un jour. Daniel Auteuil désigne la couverture d’un magazine télé qui titre « Johnny Hallyday 70 ans » et que moi j’aurais 63 ans. Je l’entends encore chanter L’idole des jeunes. Daniel dit, avec plus d’étonnement que d’amertume, ces mots qui me viennent souvent à l’esprit. Quand je pense que déjà dans les années 80 des journalistes français surnommaient les Stones « les Pappys du rock » et Tina Turner la « Grand-mère » parce qu’ils avaient atteint la quarantaine.

Daniel Auteuil me précède chez Nostalgie. Il connaît le chemin. L’interview se déroule très bien, dans le petit studio 4, mon préféré pour ce genre d’exercice où l’invité et moi sommes très proches. Malgré leur petit côté téléfilm, j’ai adoré sa version de Marius et de Fanny, deux longs métrages qui sortiront simultanément en salles le 10 juillet. Pour sa deuxième réalisation, Auteuil affiche une maîtrise irréprochable de la direction d’acteurs. Non seulement il arrive pour sa part à imposer un autre César que celui de Raimu mais il nous offre un Marius et surtout une Fanny beaucoup plus crédibles et émouvants que tous les précédents. Et je m’en voudrais d’oublier Marie-Anne Chazel, tout bonnement explosive.

L’entretien radio terminé, nous nous attardons devant la réserve de 45 tours du Vinyl day (Daniel : Vous avez aussi le mien ? Moi : Sûrement. Il avait charté, non ? Daniel : Oui, oui. Ils sont classés par ordre alphabétique ? Moi : Euh, non.). Je raccompagne l’acteur et sa suite jusqu’à la sortie. Barbara, son adorable attachée de presse, m’embrasse.

Mais on se voit tout à l’heure, tu as déjà oublié que je présente l’avant-première ?

Mais oui, pardon. Et puis, tu viens au Stelle avec Nicky ?

Bien sûr, je suis en vacances.

En vacances, oui, mesdames, messieurs. Tous les deux d’ailleurs. Mais pour Daniel Auteuil, on peut bien donner un coup de canif dans le planning du farniente, non ?

Déjeuner au Bij den boer, place Sainte Catherine. Nicky a envie de manger des moules. J’ai l’idée de lui faire découvrir cet excellent restaurant à la façade discrète dans lequel Joël Habay, notre directeur d’antenne, m’a emmené plus d’une fois au cours des neuf années que nous avons passées dans ce beau quartier du centre de Bruxelles. Et nous ne sommes pas déçus : la table est admirable. Ma femme est heureuse. Vivent les vacances.

On prend le « café-wi-fi » sous les platanes de la place du "Vieux" pour profiter de cette inespérée journée d’été (oui, oui, figurez-vous qu’il y a du soleil en ce 2 juillet et que le fond de l’air est _comment vous dire, la sensation est si bizarre_ presque chaud).

Quelques petits embouteillages et raccourcis d’usage plus tard, nous arrivons au Stelle. Autre très bonne adresse bruxelloise, grand lieu de la cuisine fine italienne. Tout le monde est installé à l’arrière sur la très belle terrasse jardin dont la météo nous laisse enfin profiter. Le patron m’invite à sa table. Nous parlons tout bas : Daniel et Nicky parlent de Marseille, Gianni Candido photographie l’instant.

L’interview terminée, quelques vannes traditionnelles échangées avec Gianni et nous prenons la route de l’UGC Toison d’Or.

Dix-neuf heures. Mon heure préférée à Bruxelles. Juste un créneau d’une quinzaine de minutes entre la fermeture des magasins et l’arrivée massive du public des théâtres et cinémas et de la clientèle des restos, un mince créneau donc pendant lequel vous ne perdez pas une minute à chercher une place de parking.

Le directeur de l’UGC est bien sûr à son poste. S’il est toujours extrêmement sérieux et tendu, tout est extrêmement bien organisé, minuté et les invités très bien accueillis.

La grande salle est remplie. Je n’ai rien préparé : comme j’ai adoré le film, je sais que les mots vont venir tout seul. Petite montée en force quand je prononce le nom de Daniel Auteuil qui reçoit une longue ovation. Je vois toute la différence entre l’homme de théâtre qu’il est et certains acteurs de cinéma : Auteuil parle très bien de son film et de ses acteurs et fait le show sans être long. La salle rit, ravie. Nous faisons même un petit numéro. Au revoir, bon spectacle, sortie sous les applaudissements.

Après un dernier verre de champagne et un chip, nous nous disons au revoir et à bientôt. L’atmosphère de vacances ne nous avait pas quittée grâce à son (léger) accent provençal.

Photos : François Nemeth et Nicky Depasse
Photos : François Nemeth et Nicky Depasse

Photos : François Nemeth et Nicky Depasse

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